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Dès 1844, un homme apparaît sur la scène quenastoise: Joseph Zaman. Cet ingénieur débarque de Bruxelles et son action va influer de manière significative sur l’évolution de l’ensemble des carrières. Il rachète les différentes exploitations au fur et à mesure et fonde la « Société des Carrières de Porphyre de Quenast ». De fil en aiguille, il introduit de nouvelles techniques dans le système d’exploitation jusqu’à une voie ferrée entre Quenast et Tubize, pour laquelle il n’a d’autorisation que d’y faire circuler des charrois à traction animale. Il arrive à y faire circuler une machine à vapeur malgré les réticences des autorités, des villageois et des ouvriers qui ne voient pas cela d’un bon œil. Mais grâce à sa ténacité et à son sens visionnaire, son action sera déterminante sur l’évolution de l’entreprise minière de Quenast qui continue de nos jours à prospérer malgré toutes les métamorphoses qu’elle a connu au cours du temps. Lorsque la société des chemins de fer belge souhaita prolonger la voie venant de Braine-l’Alleu vers Braine-le-Comte, il fut décidé de profiter de l’existence d’un réseau à Quenast. C’est ainsi que la voirie ferroviaire servant initialement au transport de pavés servit également au transport de passagers, en 1886, date de la construction de la voie 115.
La ligne 115 est une ligne de chemin de fer belge, reliant Braine-l'Alleud à Braine-le-Comte, et passant par Sart Moulin, Noucelles, Wauthier Braine, Braine-le-Château, Tubize, Quenast, Rebecq et Rognon (Belgique). Désaffectée et déferrée entre Braine l'Alleud et Clabecq, elle est concernée par le projet de Réseau RAVeL. Elle a été inaugurée en plusieurs étapes :
1er juillet 1872 : Tubize - Quenast
15 novembre 1879 : Quenast - Rognon
21 janvier 1884 : Tubize - Clabecq
15 septembre 1884 : Clabecq - Braine-l'Alleud
Cette ligne avait un grand intérêt économique : elle permettait de desservir les forges de Clabecq, ainsi que les carrières de porphyre situées à Quenast. Actuellement, seul le tronçon Tubize - Clabecq est encore utilisé en service commercial pour desservir les forges de Clabecq, tandis que le tronçon Quenast - Tubize est en exploitation réduite et sert à évacuer la production des carrières.
Le tronçon Rognon - Rebecq a été reconverti en chemin de fer touristique appelé le "Petit Train du Bonheur" (la voie à écartement normal a été déposée et remplacée par une voie à écartement de 60 cm). Les tronçons Rebecq - Quenast et Clabecq - Braine-l'Alleud sont déferrés.
Caractéristiques
Longueur et profil : 23,5 km Il reste actuellement 8,9 km de ligne (dont 4,3 km à écartement réduit).
Vitesse de référence : 40 km/h.
Electrification : La ligne est électrifiée en 3 kV continus entre Tubize et Clabecq, depuis le 31 mars 1964.
Lithographie montrant la traction animale employée aux carrières de Quenast en 1842 (Archives Rewisbique)
Les passages à niveau, au début du chemin de fer, étaient un peu sommaires... (Archives du Rewisbique)
Article de la Gazette de Nivelle (1852) annonçant l'arrivée de la première locomotive de J. Zaman à Quenast
(Archives du Rewisbique)
Tracé de la voie reliant les carrières de Quenast et le canal à Tubize en 1860 (Archives du Rewisbique)
Vues de la gare de Quenast (Anciennes cartes postales de 1900 à 1950)
Le passage à niveau du Faubourg de Quenast vers 1910 (Archives du Rewisbique)