site search by freefind | advanced |
Célèbres par le passé pour ses “pavés”, les fameuses carrières de porphyre de Quenast constituent un pôle industriel de l’entité. Celles-ci se sont regroupées au fil du temps en une exploitation unique qui est toujours en activité actuellement. Pierre d’origine volcanique, le porphyre a été exploité dans la région de Quenast dès le XVIIe siècle par les habitants du village à leur usage personnel. Divers particuliers tirent profit des carrières de Rebecq et de Quenast jusqu’en 1844, moment où Joseph-Emmanuel Zaman commence à les racheter. Quelques années plus tard, la “Société Zaman et Cie” (créée en 1854) a englobé les plus belles carrières de la région. Joseph-Emmanuel Zaman s’attache à industrialiser la production et, en 1864, l’entreprise devient la “Société anonyme du porphyre de Quenast” qui englobera les “Nouvelles carrières du Brabant” et les “Carrières de l’Ermitage de Lessines” avant d’être reprise en 1985 par la “S.A. Gralex”.
Lithographie montrant les carrières de Quenast en 1852 (Archives Rewisbique)
Lithographie montrant le nord de la carrière et le plan automoteur en 1852 (Archives Rewisbique)
Vues du nord de la carrière, ver 1877 (Archives Rewisbique)
Ouvriers carriers "Cayoteux" en 1877 (Archives Rewisbique)
Les carrières de Quenast forment la plus grande carrière à ciel ouvert d’Europe. Elle a une superficie de 140 ha et atteint maintenant une profondeur d’environ 125 mètres. Ce filon de porphyre (pierre d’origine volcanique) s’étend de Quenast à Lessines sous une vingtaine de mètres de terre ; il fut exploité dès le XVIIIe siècle. Cette roche très dure servait traditionnellement à confectionner les célèbres pavés routiers belges. Depuis 1946, grâce à la mécanisation et l’élaboration de nouvelles chaînes de production, la production s’est tournée vers les matériaux concassés : enrobés pour l’asphalte routier, ballast pour chemins de fer et surtout TGV, dalles, tuyaux.
Le grand tunnel creusé dans le Pendant, en 1875 (Archives Rewisbique)
Vues du plan incliné en 1879 (Archives Rewisbique)
Le plan incliné dans la carrière du Camp d'Asyle en 1875 (Archives Rewisbique)
Terrasses et voies des berlines de déblaiement (Archives Rewisbique)
Carrières du Pendant, du Champ d'Asyle et du Bloquiau en 1890 (Archives Rewisbique)
Les carrières ont profondément marqué le paysage et l’architecture rebecquois. Les terrils, appelés” buts”, forment des collines boisées au pied desquelles l’on retrouve encore de nos jours des maisons ouvrières avec une architecture typique utilisant la pierre locale.
Le porphyre de Quenast, le célèbre pavé qui fut acheté dans toute l'Europe, est mis en avant lors de l'exposition de 1880. A cet effet la Société anonyme des carrières de porphyre de Quenast présente deux colonnes construites dans ce matériau. Couronnées chacune d’une statue allégorique en bronze représentant l’une le Commerce et l’autre l'Industrie, elles sont un don au gouvernement de cette société créée en 1864, mais qui doit son origine à Joseph-Emmanuel-Jérôme Zaman (1812-1894). Il commença à Quenast à racheter des carrières en 1844, puis fonda la Société Zaman et Cie en 1854 qui deviendra la S.A. susnommée en 1864. Celle-ci sera reprise par la S.A. Gralex (filiale de HeifelbergCement) en 1985 qui est toujours en activité.sit Les colonnes de Quenast
Pour la petite histoire, rappelons qu'une avenue est consacrée à Zaman à Forest et qu'il est le neveu de François Wyns de Raucourt (1779-1857), bourgmestre de Bruxelles du 15 juin 1841 au 2 octobre 1848.
Quant aux deux colonnes, elles furent rasées lors des travaux de percement du tunnel sous le parc en 1974
Ouvriers façonnant des blos de porphyre (Archives Rewisbique)
Personnel administratif de la carrière en 1891 (Archives Rewisbique)
Carte des carrières de Quenast en 1866 (Archives Rewisbique)
Façonnage de blocs de la base des colonnes du cinquantenaire construites à Bruxelles en 1880 (Archives Rewisbique)
Les colonnes du cinquantenaire, détruites en 1974 (Archives Rewisbique)