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Quenast dépendit, jusqu'en l'an III de la république, du comté de Hainaut et de la châtellenie de Braine-le-Comte. On y suivait la coutume de Mons.
Par exception, une partie du village faisait partie de la terre d'Enghien, par suite, à ce qu'il semble, d'une donation faite, en 1253, par Jean d'Avesnes, fils de la comtesse Marguerite de Constantinople, à Walter, fils de Siger, sire d'Enghien, de ses serfs et hommes d'avouerie demeurant près de Quenast et de tout ce qu'il avait près de Bierghes.
La majeure fraction du territoire passa des sires de Lens aux comtes de Hainaut, qui la réunirent à leurs domaines. Ces princes y avaient un maire et y faisaient percevoir leurs revenus par leur receveur de Hal. Ils conservèrent la possession de ces derniers jusqu'au 31 juillet 1631 qu'ils vendirent au conseiller Vande Wouwere, moyennant 20,000 livres de 40 gros de Flandre, la haute, moyenne et basse justice, ses appartenances et dépendances et les revenus de toute espèce de la seigneurie, en ne se réservant que la souveraineté, le son de cloche, les aides, les octrois, les légitimations, les confiscations de biens appartenant à des ennemis ou à des rebelles, et ce qui pouvait provenir des coupes de bois dans les bois de haute futaie ou sur les chemins et autres lieux communs, à charge de tenir le tout en fief relevant du Hainaut et de payer un cens annuel d'un chapon. Le 15 mai 1638, Marie Clarisse, veuve du conseiller, ajouta 5,500 livres à l'engagère primitive, que
Roger, leur fils, accrut encore de 4,600 livres, le 20 août 1642, en stipulant qu'on ne pourrait opérer de désengagement pendant les vingt années suivantes. Jean MaIeingrau porta enfin le taux de l'engagère à 31,500 livres. Le domaine profitait encore, en 1663, du produit de la coupe de la haute futaie à Quenast.
En 1491-1492, le charpentier Wantye Grouzelle fit un « ferme » pour y déposer les « lettraiges des mains fermes » (ou des biens dont les adhéritances se passaient par devant les échevins) de Quenast. Lui et le serrurier Colart Bouret reçurent pour leur travail 10 livres tournois, dont le souverain paya la moitié et la communauté l'autre moitié. Les registres échevinaux de Quenast, pour les années 1680 à 1795, se trouvent actuellement au greffe de Nivelles.
En l'an III, la commune fut jointe au département de la Dyle et au canton de Tubise. En l'an X, on la comprit dans le canton de
justice de paix de Hérinnes, et enfin, un arrêté du 30 décembre 1822 l'unit au premier arrondissement de justice de paix de Nivelles.
En 1977, lors de la fusion des communes, le village de Quenast fut intégré à l'entité de Rebecq.
Sources:
Extrait de "Géographie et histoire des communes belges", Tarlier et Wauters
Le village de Quenast, extrait de l'Atlas des Chemins - Quenast (Archives Rewisbique)
Le village de Quenast, en 1890 (Archives Rewisbique)