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Conjointement à l’installation des Allemands dans notre Pays, la résistance à l’ennemi commence à s’organiser. De nombreux groupes voient le jour au fur et à mesure du temps qui passe. Si certains ont une structure quasiment militaire et se composent d’un nombre élevé de membres œuvrant sur tout le territoire national, d’autres se créent à partir de quelques individus n’ayant pour but que de contrer l’action des occupants à un niveau très localisé.
Chaque groupement de résistance a ses objectifs et son organisation interne qui lui est propre. C’est ainsi qu’il y a l’Armée Secrète (A. S.), le Mouvement National Belge (M. N. B.), le Front de l’Indépendance (F. I.), le Groupe Général de sabotages (G), la Milice Patriotique (M. P.), les Partisans Armés (P. A.), l’Organisation Militaire Belge de la Résistance (O. M. B. R.), l’Union des Travailleurs manuels et intellectuels (U. T. M. I.), le Vlaams National Verbond (V. N. V.), le Mouvement National Royaliste (M. N. R.), le Service de Renseignements et d’Actions (S. R. A.), le Special Intelligence Service (S. I. S.), les Services Operations Executive (S. O. E.), le groupe chargé du Rapatriement des aviateurs abattus (M. F. 9.), etc.
Les personnes composant ces unités sont souvent jeunes. Tous sont épris de liberté et rejoignent la résistance par patriotisme. C’est grâce à leur action et leur dévouement que les Allemands ne peuvent s’installer comme ils le désirent. Mais la répression vis-à-vis de la Résistance sera des plus dures et nombreux résistants payeront de leur vie ce devoir civique.
Les actions menées par les mouvements de résistance sont de toutes natures : le renseignement et l’espionnage qui consistent à collecter les informations susceptibles d’aider les Alliés, faire parvenir ces informations en Angleterre par tous les moyens possibles, le sabotage des installations allemandes et de leurs moyens de communications (routes, chemin de fer), la protection et le rapatriement des aviateurs abattus, la lutte contre les collaborateurs et leur élimination, la protection et le transfert des personnes juives en lieu sûr...
Le sabotage de la ligne de chemin de fer 115 allant de Braine-l'Alleud à Braine-le-Comte qui passait par Rebecq-Rognon était monnaie courante. les sections locales de la résistance y ont opéré nombreuses actions tentant d'interrompre le trafic des trains de matériel allemand destiné au front de l'ouest, notamment.
Des groupements de grande envergure se mettent en place à Tubize et Braine-le-Comte. Le F.I., les P.A., le groupe G, l’A.S. collaborent ensemble. Des Rebecquois, Quenastois, Saintois et Biergheois rejoignent la Résistance. Quatre années de lutte constante et acharnée afin de déstabiliser l’Autorité occupante va se poursuivre. Certains groupes se constituent au sein des grandes entreprises de la région : les Forges de Clabecq, les Soieries de Tubize, les Carrières de Quenast, les Verreries de Braine-le-Comte.
Des tracts et des journaux clandestins sont imprimés et distribuées dans la clandestinité (par exemple le journal « L’Insoumis », imprimé à Braine-le-Comte), des sabotages sur la voie de chemin de fer Hal-Mons sont perpétrés régulièrement, gênant en cela l’approvisionnement des troupes allemandes, des filières sont organisées en vue de l’évacuation des personnes recherchées par les boches (Juifs, aviateurs, résistants, etc.), des largages d’armes et de matériel de communication (radios), etc.
De nombreux habitants de nos villages font partie des groupes de résistance les plus importants. D’autres travaillent dans l’ombre et la discrétion, sans la protection et l’assistance d’une structure, risquant d’être pris à tout moment. Le mérite de ces personnes est à la hauteur des risques encourus et de l’abnégation qui a caractérisé leurs actions. Il serait bon de citer toutes ces personnes, mais de peur d’en oublier ne fusse qu’une, nous nous abstiendrons d’en établir la liste.
Dans les pages suivantes, nous illustrerons de manière simple mais parlante la nature des actes de résistance commis par nos compatriotes sans toutefois oublier la cohorte de ceux qui œuvrèrent dans l’ombre, la discrétion et la dignité.
Un groupe des P.A. de Rebecq commandé par le commandant Claude, allias Emile Boucher. assis devant la voiture, il est accompagné d'Auguste Solvay (assis à l'arrière) et de "Tintin", qui conduit