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La création de l’unité scoute Saint-Géry est liée à l’arrivée, fin avril 1948, d’un jeune vicaire, Omer Henrivaux. Le curé de l’époque lui a dit «Vous vous occuperez des mouvements de jeunesse de garçons». Celui qui deviendra «Le petit vicaire» est donc appelé à s’occuper de la jeunesse Rebecquoise. Un petit noyau d’une dizaine d’étudiants formait alors un groupe appelé La Croisade ou Les Cœurs Vaillants ? C’est avec ce petit groupe que le « petit vicaire » prend contact. La troupe n’est donc pas née du néant.
Deux choses sont déterminantes pendant les grandes vacances 1948. D’abord deux jours à vélo dans les Ardennes avec une dizaine d’étudiants, des jeunes en vacances. Là se sont soudées certaines amitiés. Ensuite, à la fin de l’été un premier camp à Gentinnes, qui n’est pas encore réellement scout.
Gauche: Omer Henrivaux - Droite, Gentinnes 1848
De retour à Rebecq, le vicaire rencontre le commissaire de la fédération scoute FSC (Fédérations des scouts catholiques) : C’est l’organisme choisi pour réunir les jeunes garçons rebecquois. La 13ème Brabant Wallon vient de naître sous le nom d’ECLAIREURS SAINT-GERY. Le foulard est choisi, un fond bleu azur et un bord bordeaux. Ce n’est pas encore une troupe comme on l’entend aujourd’hui. Les gamins viennent de la fin de l’école primaire et les chefs sont très jeunes aussi. C’est donc une troupe avec des effectifs très jeunes qui commence. Ce n’est que plus tard que la fédération des scouts insiste sur la catégorie d’âges.
Les éclaireurs Saint-Géry démarrent bien.
L’esprit scout peut se développer.
Les effectifs au 28 décembre 1948 forment 4 patrouilles avec chacune leur C.P (chef de patrouille) leur S.P (second de patrouille) leur nom et leur cri.
Les Tigres : en chasse!
Les Castors : tenez bon!
Les Aigles : plus haut!
Les Hirondelles : en flèche!
Les premiers chefs, Abeille, Bison et Girafe. Tous trois font leur promesse le 6 mars 1949. Le vicaire alias Buffle est leur aumônier.
Pour camper, il faut du matériel. Les tentes sont achetées dans un stock américain, grandes tentes pyramidales de 4m/4m avec un grand mât central, seaux en toile, vache à eau, des haches. Pour le camp de 1950 les tentes de patrouilles sont confectionnées en toile de draps de lit achetée à la maison Agneessens (anciennement rue du pont). La maman de Bison a tout cousu, toiles, tirettes, fermetures. Elles sont imperméabilisées à partir d’une recette trouvée dans une revue scoute. Les piquets de tentes sont fabriqués en frêne chez un charron local. Ces tentes ont tenu le coup une bonne vingtaine d’années, elles ont disparu prêtées à l’une ou l’autre troupe. Les tables en lanières fabriquées avant le départ sont construites en rondins de manière à être roulées à la fin de chaque camp, elles peuvent donc resservir chaque année. Il faut penser au bois de construction nécessaire à la fabrication des lits, aux batteries de cuisine qui remplissent abondamment les malles. Pour acheter du matériel et aménager des locaux, il faut trouver de l’argent. La récolte et la vente de vieux papiers qui a duré pendant 40 ans (Stoppée avec la récolte officielle). La vente des calendriers de la fédération scoute, les bénéfices sont répartis entre les sections. Cotisations de troupe hebdomadaires ou mensuelles. Mais les grandes rentrées d’argent sont réalisées grâce à une troupe d’amateurs: Les Tréteaux Rebecquois, qui a joué pendant une bonne dizaine d’années au bénéfice des mouvements de jeunesse.
Le premier vrai camp Houyet-sur-Lesse 1949, avec Abeille, Florent Rondeau
Un mot des Tréteaux : De 1949 à 1961, ils ont monté en la Salle du Cercle, un très grand nombre de pièces. Les sommets sont sans conteste les dramatiques « Il est minuit Docteur Schweizer » d’après l’œuvre de Gilbert Cesbron et « Maître après Dieu » de Jean de Hartog. Bien des personnes ont participé comme acteurs, metteurs en scène, souffleurs, maquilleurs, machinistes etc.
C’est en 1950 que la meute voit le jour, elle se compose de trois- quatre sixaines de garçons de 7-11 ans. Garçons de toutes classes sociales, au départ, ils ne portent que le foulard de l’unité mais très vite les grands-mamans se sont mises à tricoter le pull vert qui fait partie de l’uniforme. Akéla, Annie Demideleer et son Staff réunissent les louveteaux dans un ancien atelier au bas de la rue Trieu du Bois. Chaque année à l’occasion de Noël une fête est organisée pour le quartier et les parents des louveteaux, ce qui réunit beaucoup de monde.
Gauche: Les premières tentes - Droite: La récolte du vieux papier
La Meute vit au rythme de l’histoire de la JUNGLE, le livre de Kipling. A chaque réunion un passage est raconté par le vieux loup, les jeux sont organisés en fonction de l’histoire de Moogli, Baloo, Bagheera et leurs complices, un mot d’ordre est donné en fin de réunion, il faut essayer de l’appliquer pendant la semaine. Les camps sont des temps forts de la vie de la meute, c’est la folle aventure des amis de la Jungle. Pour dormir, un sac de toile brute rempli de paille, le sac de couchage est constitué d’une couverture pliée en deux et cousue. Souvent les camps ont lieu dans des granges, ensuite dans des annexes d’écoles. Les intendants s’occupent des repas pour tout ce petit monde. L’aumônier passe d’un camp à l’autre, outre les scouts et les louveteaux, il existe un groupe de J.O.C et un PATRO pour filles qui est aussi en plein essor (le patro disparaît 1973).
Matelas pneumatique et lit de camp n’existent pas à l’époque, mais la 13me Saint Géry a compris l’importance d’isoler les lits du sol pour les protéger de l’humidité montante, le staff décide de construire une armature en bois tenue par des brelages entre laquelle chaque scout tresse son lit sur des cordes entrelacées. Chaque année une visite est attendue, celle de l’O.N.E (Office de la Naissance et de l’Enfance). Miss O.N.E fait passer un petit vent de panique. Dès l’annonce de sa venue, c’est la course… feuillées propres, trous à détritus et eaux usagées, le tout désinfectés au créosote. Essuies et effets mouillés bien aérés. Elle consulte le carnet de menus avec repas détaillés, le carnet de l’infirmerie et les fiches médicales. La visite de l’O.N.E procure un subside pour les camps. Chaque fois que l’O.NE est passée dans nos camps nous avons été agréés.
Gauche: Les Tréteaux Rebecquois - Droite: Le premier camp de meute s’est passé en 1951 à Villers-la-Ville.
Qui dit mouvements de jeunesse dit réunions et qui dit réunions dit locaux. A la fin de l’exposition universelle de 1958 un pavillon prévu pour l’hébergement des jeunes est racheté. Le matériel composant le chalet est descendu sur le terrain situé en contrebas de la cité des carrières. Ce pavillon acheté 40000 anciens francs a mis des semaines entières avant d’être enfin utilisé. Il faut y ajouter des sanitaires, recouvrir le toit de roofing, maçonner un feu ouvert, acheter des extincteurs, finir la décoration intérieure. Le chalet terminé revient à plus de 100000 anciens francs. Son inauguration en 1959 rassemble toutes les sections, C’est une grande fête.
Il faut maintenant attendre quelques années pour que d’autres sections démarrent. Entretemps c’est Belette, Jules Arnould, le curé arrivé à Rebecq en 1963 qui devient aumônier. Il a été scout dans sa jeunesse. Une section J.E.R : jeunes en route commence, avec des hauts et des bas selon les années.
1980 : Les jeunes en route, J.E.R. partent avec Moineau le responsable à Belle-Ile (France). Les mouvements de jeunesse rebecquois ne vont pas en rester là. En 1982, l’unité s’agrandit à nouveau : la création d’une section 6-7 ans appelée Castors pour devenir ensuite comme toutes les sections de la F.S.C : Les baladins.
1983 : Naissance de la Ronde « Colombine ». Les lutins affiliées aux Guides Catholiques de Belgique, G.C.B sous l’appellation 31ème Saint Géry voient le jour. Le Patro ayant disparu voilà un certain temps, la Ronde Colombine permet aux filles de 8-11 ans de se retrouver pour vivre ensemble des aventures sous le signe de l’Eau, la Terre et le Feu. C’est donc une unité guide qui commence en étroite collaboration avec l’unité scoute. Le foulard choisit est le même que les scouts. Les lutins se réunissent à la rue Marais à Scailles dans les bâtiments de l’ancienne école libre des garçons. Les chefs scouts et cheftaines ont quelques conseils en commun. Guib, Annik De Plaen y apporte son expérience et son enthousiasme aidée d’un staff très motivé. La première réunion des Lutins s’est tenue le 24 septembre 1983 de 13h30 à 17h. Le but : vivre ensemble le magnifique projet Guide « SERVIR ». Pour son premier camp la ronde se retrouve à Floriffoux du 1er au 11 août 1984.
Le chalet inauguré en 1959 par celui que l’on appelle alors « grand vicaire ».Géry Piérard
Le chalet existe encore, il a subi des rénovations
Les lutins portent le foulard bleu et bordeaux adopté en 1948
Chef d’unité et ses staffs en 1983
Au retour du camp, les animatrices recherchent des pots de peinture pour embellir les locaux pour la rentrée.
1984 : Le lancement de la compagnie « Pégase » 31ième Saint Géry : septembre voit la création d’une nouvelle section destinée aux filles de 12 à 17 ans, les Guides. Monique et Jean-Louis, Crudenaire, « totémisés » Héron et Castor viennent se joindre à Guib qui cesse l’animation Lutins au profit de Sophie.
Ici, lors d’une célébration au camp en 1976
A Belle-Ile en 1980, Les Baladins à la « fresnaye » 1986
Tous les camps furent de beaux camps, des chefs soudés et compétents, des intendants dévoués et efficaces, des endroits calmes et beaux. Rebecq est maintenant à nouveau doté de mouvements de jeunesse pour filles et garçons.
Le retour des camps est toujours un grand moment de rassemblement pour toutes les sections. Les parents et amis attendent avec impatience de voir arriver les cars qui ramènent du plus petit au plus grand. Ouf, tout c’est bien passé, ils sont là.
Les fêtes d’unités constituent des moments de grandes rencontres pour les unités et les familles. Ainsi la fête du 40ème. C’est en septembre 1988 que l’Unité Scoute Saint Géry fête ses 40 années d’existence, elle accueille sa petite sœur de 5 ans, l’unité Guide Saint Géry qui ma foi se porte fort bien aussi. Durant 3 W.E, une grande exposition se tient dans le moulin d’Arenberg. Le 17 septembre, journée des anciens, journée de retrouvailles.
Un grand feu de camp est organisé dans la prairie Minne.
Les guides construisent leur coin patrouille
Le 40ème est l’occasion de faire le point sur toutes ces années où se vécurent, passages, entrées, départs, fêtes, opérations de solidarité.
Les dizaines de témoignages reçus prouvent que le scoutisme marque ceux et celles qui le vivent.
Quelques anciens réunis dans une classe de l’école avec le premier aumônier, O.Henrivaux
En 1991 participation au cortège folklorique.
Les passages de sections : toujours un grand moment au début de l’année scoute, l’épreuve est accomplie sous l’œil attentif des parents. L'immanquable feu de camp
Le mât du camp de Botassart 1997, une magnifique réalisation.
Le mât du camp de Botassart 1997, une magnifique réalisation.
Trois heures "défis" en 1998, il s’agit d’épreuves sportives ouvertes aux unités environnantes. Cette activité est devenue 5 heures défis. Elle se déroule au plateau de la gare.
En 1998, nouvelle commémoration, 50 ans de scoutisme et 15 ans de guidisme. Construction d’un mât à l’entrée de Rebecq annonçant l’événement.
Mais si le monde change, le Scoutisme aussi change.
La fédération des Scouts Catholiques de Belgique, F.S.C est devenue voilà quelques temps,
« Les Scouts »
Une nouvelle formulation de la Loi vient de voir le jour ce 2 mars 2012.
« Le Scout est frère de tous ».
La pause pour la photo qui restera à jamais dans les archives de l’unité, ça non plus n’a pas changé !
Le président de la fédération nous dit : «Il ne s’agit pas de modifier les valeurs du mouvement, mais de réfléchir à une nouvelle formulation».
Les réactions à cette évolution sont très diverses, certains sont scandalisés. Quoiqu’il en soit,
de dizaine en dizaine d’années ces mouvements de jeunes Rebecquois continuent leur petit bonhomme de chemin, rien à ce jour ne peut laisser penser que cela puisse s’arrêter. Aujourd’hui le mouvement est constitué de 4 Chefs d’Unité, 33 Animateurs, 35 Baladins, 31 lutins, 45 louveteaux, 29 Scouts, 37 guides, 20 pionniers et 4 Jer’s.
Ce qui n’a pas changé.
Le feu sur table : indispensable à la cuisson des repas, ça n’a pas changé !
L’indispensable transporteur qui met son camion à disposition gratuitement, ca n’a pas changé
Les jolies constructions dans un beau cadre de verdure de préférence près d’un ruisseau, ça n’a pas changé !
Le coin de veillée: ça n’a pas changé !
Les jolies constructions dans un beau cadre de verdure de préférence près d’un ruisseau, ça n’a pas changé !
La pause pour la photo qui restera à jamais dans les archives de l’unité, ça non plus n’a pas changé !
Un jour tous seront des anciens …
Et comme les anciens !!!
Les Anciens mettent la main à la pâte pour soutenir les différentes sections. Ils ont organisé ce 12 mai un souper de retrouvailles avec concert et soirée au profit de l’achat de tentes pour les camps.
Quelques 1900 jeunes sont passés à ce jour par les différentes sections qui font partie de NOTRE HISTOIRE LOCALE.
Flica (Paulette Kennis).
Le repas des anciens en mai 2012
NDLR: Le scoutisme (de l'anglais scout, lui-même issu du vieux français « escoute » signifiant éclaireur) est un mouvement de jeunesse mondial créé par Lord Robert Baden-Powell, un général britannique à la retraite, en 1907, à Brownsea Aujourd'hui, le scoutisme et le guidisme comptent plus de 38 millions de membres dans 217 pays et territoires, de toutes les religions et de toutes les nationalités, représentés par plusieurs associations scoutes au niveau mondial.
Ce 22 avril 2012, les Scouts de Belgique ont fêté le centième anniversaire de leur existence.
Extrait de la revue n° 33 - Juin 2012